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De l’incompétence inconsciente à la compétence consciente, par des phases d’inconfort…

(Développer sa lucidité, épisode 2)

Postulat : il est impossible de s’améliorer si l’on se croit parfait et infaillible, si l’on croit tout savoir. Il y a plusieurs possibilités d’être dans l’ignorance, ou de rester incompétent et, ainsi, plusieurs étapes vers la connaissance.

Les  étapes vers le Savoir et vers la Compétence débutent par le fait d’ignorer que l’on méconnait quelque chose, et que l’on est incompétent inconsciemment. C’est le moment où l’on se trouve en sommeil. J’ignore qu’il y a des choses à savoir, j’ignore que je suis incompétent.  Par exemple, quelqu’un n’ayant jamais vu une voiture ignore qu’elle existe, et ignore qu’il ne sait pas conduire.

La seconde étape consiste à savoir que l’on méconnait quelque chose. On devient alors consciemment incompétent. C’est le moment où je sais qu’il y a des choses que j’ignore, et que je sais que je suis incompétent dans quelque chose. Quelqu’un a vu une voiture. Il ignore ce que c’est et comment cela fonctionne et s’utilise.

Vient ensuite le moment où, après de nouveaux apprentissages, on sait que l’on sait, on a consciemment acquis la compétence. Je sais certaines choses, je sais faire quelque chose, en faisant des efforts. L’apprenti conducteur connaît la voiture, mais il lui arrive encore de caler en côte.

Arrive alors le moment du Savoir et de la compétence inconsciente. J’ai intégré un savoir, et je sais faire sans effort. Le conducteur expérimenté se déplace entre deux endroits sans trop y penser, et y arrive sans forcément se souvenir par où il est passé.

A chaque étape d’apprentissage, de l’inconfort…

Entre chacune de ces étapes que l’on peut qualifier d’évolution, chaque être peut ressentir de l’inconfort, avoir une désagréable impression que quelque chose cloche, jusqu’à trouver une information, avoir trouvé un sens, développé une nouvelle compétence.

Il convient de s’exercer, chaque jour.

Lorsque je crois savoir, je suis susceptible de prendre une décision peu utile. Lorsque j’ignore qu’une compétence manque, je peux agir de manière contre-productive. Ainsi, développer une attitude d’enquêteur permet de me documenter, de me renseigner, de collecter des informations sur ses stratégies passées, ses objectifs, son tempérament, etc. Il est ainsi possible de mettre en place une action avec plusieurs variantes possibles et quelques options. Ce « savoir » permet de préparer un coup d’avance et d’avoir toujours une MEilleure SOlution de REchange (MESORE), et conserver cette attitude pour les adapter en fonction de l’évolution.

Prendre conscience est donc la première étape vers de nouveaux apprentissages.

L'image présente un carré à 4 pièces

L’image présente un carré de quatre et interroge sur le nombre de carrés il contient.

Prendre conscience

Le plus difficile consiste à prendre conscience de nos propres limites à la connaissance, et à développer une attitude d’enquêteur pour récolter des informations objectives sur le concurrent, sur le partenaire, etc. afin de mettre sur pied des variantes de stratégies utiles.

Il est inutile de vouloir tout savoir ; par contre, rester en sommeil maintient dans l’ignorance, presque dans un déni de réalité. Il convient de savoir pouvoir rechercher l’information et de savoir poser des MESORE, afin de les mettre en œuvre lorsque quelque chose échoue. L’ultime MESORE peut consister à décider d’arrêter quelque chose (un projet, un métier, une relation), lorsque toutes les variantes et les options dépendant exclusivement de soi ont échoué.

Observons, écoutons, lisons, apprenons des autres ce qui nous convient, afin de ne retenir que ce qui nous porte, ce qui nous motive, ce qui nous aide, ce qui nous valorise, et de se défaire des pensées, des principes et des croyances démotivants.

Et, vous, quels nouveaux apprentissages avez-vous en cours?

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